Remerciements Tous nos remerciements à Rémi BOULONGNE, le petit-fils de Paul VIMEREU, pour avoir soutenu ce projet et autorisé la publication de photos privées pour le site de l'Académie du Gallo et le référencement au site dédié à Paul VIMEREU.
Paul VIMEREU, de son nom officiel Paul BOULONGNE , naquit en 1881 en Picardie, à Misery dans la Somme où son père était instituteur. Au contact de ses camarades d’école, il va apprendre le picard.
Puis c’est le collège à St-Pol-sur-Ternoise et en 1900, il débarque à Paris.
Pendant 20 ans, le docteur Boulongne y exercera passionnément son métier. Mais son autre passion, l’écriture, le taraudait également, et il n’était pas rare qu’il couvrait de notes son carnet au cours de visites vers les malades, établissant ainsi la trame de ses romans. Avec son premier roman, le Rire du Vilain, il manque d’une voix le prix Goncourt, marquant ainsi l’étendue de son talent. Il dénote aussi son attachement au sol natal, l’action se déroulant en Picardie.
C’est en 1926 que paraît le roman sur sa ville d’adoption, Saint-Malo avec pour titre les Amants du Rempart. On y retrouve la dénonciation de la corruption à côté de cette constance dans le respect de la dignité des petites gens. Ce roman est d’ailleurs truffé de termes malouins, ceux-ci que nous avons relevés dans notre rubrique "termes et expressions gallo". L’année suivante, il poursuit dans l’éloge du terroir avec Chutt le Hutteux, roman picard, où l’action ne peut être évoquée qu’à travers le parler picard, ce qui en fera son roman le plus populaire.
Il va ainsi produire 11 romans. À ceux-ci, s’ajoutent des poèmes, essais et même une pièce de théâtre.
Il laisse le souvenir d’un homme d’une grande intelligence, d’une grande clairvoyance.
Travailleur infatigable, écrivain très doué, il était un de ces rares hommes qui pouvaient juxtaposer dans leurs écrits un vocabulaire savant et un vocabulaire beaucoup plus enraciné dans le terroir.
Ce n’est d’ailleurs pas souvent qu’on rencontre un homme de son rang écrire en picard à ses proches, ce qu’il faisait pourtant régulièrement.